lundi, mai 03, 2004

Chapitre INEDIT (non termine)

Le plan de secours était à peine décidé que les équipes partaient tous azimuts vers les seuls endroits ou ils pouvaient les retrouver intacts : les sous-sol de Darkcampus.
Seule voie dirigée vers les entrailles de la Terre, les caves suintaient le mal et, les équipes constituées finalement d’amateurs en culotte courtes s’appuyaient sur des indices qui au premier abord n’était as évident, des taches de sang suintaient sur les murs, des taches ténues et à peine visibles, mais pourtant l’équipe principale constitué du prof de chimie minérale de licence de chimie et du directeur de la faculté des sciences avaient constatés ces marques et suivaient le chemin directement tracé.

- J’aime le sang humain dit le professeur, il me rappelle les partiels que je donne à mes élèves
- Moi c’est pareil, il me faut ma dose de sang quotidienne sinon je défaille répliqua le président simplet

Un élève qui les accompagnait découvrait une facette bien étrange de ces professeurs, il les savait pénibles et non intéressants mais il n’avait pas décelé en eux une ressemblance même lointaine avec ces monstres qu’il avait pu imaginer grâce aux mangas qu’il lisait dans son supermarché habituel.
L’ambiance était glauque et rappelait à cet enfant innocent les entrailles d’un monstre qu’il avait pu voir au muséum d’histoire naturelle : la mammouth arachnoïde.
Les tâches de sang perlaient désormais, preuve que sa densité était beaucoup plus forte qu’avant, l’odeur était infecte et sentait le varech laissé à l’abandon dans une poubelle depuis des semaines. Ils avançaient prudemment comme si un danger imminent les attendait au bout de ce long couloir. Soudain, ils entendirent un bruit sourd venir de l’autre côté du mur.
Ils s’approchaient de la paroi quand soudain l’élève ingénieux eut l’idée de poser sa main frêle et délicate dans trois trous creusés dans le mur.
Un mécanisme se déclencha alors et une sorte de porte s’ouvrit à moitié, l’espace était suffisant pour laisser passer un homme de petite taille. Ils pénétrèrent précautionneusement dans ce passage curieux que ni l’élève ni les professeurs ne connaissaient.
La scène qu’ils découvraient maintenant était extraordinaire, on aurait dit une salle de jeux, mais de jeux sadiques et malsains, des instruments contendants étaient disposés sur des tables et, chose curieuse, des cartes à jouer étaient partout présentes, en poster, sur les tables, sur le sol, bref il y en avait partout. Toutes ces cartes avaient leur bord tachés de sang

- Qu’est ce que c’est que ce bordel dit le doyen avec ferveur
- Peut être une salle des tortures lança l’autre professeur
- Mais non, on voit que vous êtes complètement déconnectés de la réalité répliqua l’élève. Il s’agit vraisemblablement d’une salle de repos qui avait été construit bien avant votre venue. En ce temps là les étudiants pouvaient s’épanouir, étudier et se divertir en n’étant pas constamment brimé par des professeurs imbus de leurs personnes
- Modérez votre langage jeune homme dit le doyen
- Oui c’est vrai ça, bon le professorat n’est qu’un gagne pain pour nous mais de là à dire que nous vous martyrisons, il y a un pas !
- Souvenez vous de la courbe de Gauss contra l’élève !

(Le lecteur, s’il veut comprendre, pourra ardemment se référer à l’Annexe I de ce roman, Chéron : une lettre de démotivation)

dimanche, mai 02, 2004

Chapître 32 : Biff mérite des baffes.

Comme pour jouir du carnage auquel il allait
consenscieusement s'activer, Biff s'autorisa quelques
secondes d'attente avant de foncer sur nos amis. Ce
qui permit à ces derniers de voir à quoi ressemblait
cet héboïdophrène.
Biff n'était pas du genre beau garçon. Dès les
premiers instants d'observation, n'importe quel
individu aurait porté son attention sur l'imposante
caroncule cinabre qui ornait sa tête telle une
marotte. Ce couvre-chef tellement incongru lui donnait
une apparence ubuesque voire même presque sympathique
n'eussent été ses yeux fielleux aussi peu engageants
que des têtes de clous et qui trônaient au centre d'un
faciès rubicond reflétant à un tel point la pure
démence qu'on aurait pu l'imaginer sorti directement
des plus profonds et des plus obscurs recoins de
l'Enfer. Là où même la moindre parcelle de sensibilité
de coeur et d'esprit n'a plus lieu d'être.
Son visage était pourvu d'une mâchoire prognathe
garnie d'empuses diverses, et arborant en permanence
un sourire édenté de sadique. Son appendice nasal
n'était rien d'autre qu'un bec galbé et subulé de
carnassier. Ses oreilles en feuilles de chou,
suppurant sans discontinuité du canal auditif, étaient
au coeur du développement de plantes uligineuses qui
s'entrelaçaient et se repliaient sur elles-même telles
les pattes d'une araignée que l'on vient de piétiner.
Quant à sa chair, elle était gonflée et parcourue
d'innombrables balafres comme témoins de ses croisades
meurtrières au sein de Darkcampus.
Biff étant dans l'habitacle de son tank-pelleteuse,
seule sa tête de dingue était visible mais c'était
déjà plus qu'il n'en fallait à nos amis pour leur
faire naître des grimaces de dégoût. Et à un moment,
tous furent tentés de se couvrir la tête de ses mains
comme pour se prémunir d'une telle source de
malfaisance. La fuite leur semblait interdite.
- Foutons le camp! hurla soudainement Artefact.
A ce cri, Biff enclencha une vitesse et s'avança en
trombe vers le petit groupe. Avec une haine démesurée,
une haine de frustré de tout, il semblait avancer sans
rémission aucune, la victoire lui semblant acquise.
- OUARRRR ! Je vais tous vous buter!
- Quel vocabulaire indigent, nota Colinéus.
- Ahhhh !... ça sent le destop et l'antikal, crut bon
de souligner Horion. Mais à quoi il se parfume ce type
?
- Organisons la fuite, gueula Artefact. Nous nous
devons de protéger les villageois.
Hélas, ce fut carrément impossible. Biff exsudait une
telle puissance et un tel charisme malsain que tous
les villageois se mirent à courir dans tous les sens,
échappant au contrôle des chevaliers. Si bien qu'avec
sa rapidité et sa dextérité, Biff n'eut aucun mal à en
choper quelques uns et ceci sans que les Métal
Warriors pussent tenter quoi que ce soit.
Sa première victime fut la femme à la poitrine
provocante, celle à côté de qui même Maëlle aurait
paru hommasse. Sous le regard ahuri de Colinéus, Biff,
à l'aide de sa pelle, lui aplatit la tête dans les
épaules et lui décapsula un mamelon. Ce sein,
inopinément rétréci, se vida de son sang et de sa
graisse tel un abscès éclaté ou un volvan crachant sa
lave. Bientôt, ce symbôle de la féminité ne fut plus
qu'un vague bout de torchon desséché. Biff termina la
pauvre jeune femme en lui roulant dessus dans un
concert d'os qui se brisent et d'organes qui se
déchiquettent.
Puis, passant un bras velu par sa portière, Biff prit
au vol Paltemps et essaya de lui dévisser la tête. Il
parvint à lui rompre la nuque et le jeta alors hors de
son engin. La tête de Paltemps, qui selon Horion
remuait déjà beaucoup, se trouvait maintenant
transformée en vulgaire culbuto pour enfants.
Biff réussit à en massacrer encore 4 autres avant que
les chevaliers ne s'interposassent efficacement :
- Stop, tocard ! Occupe-toi plutôt de nous !
- Que-nenni, marauds, laissez-nous faire ! rabrouèrent
les 2 mercenaires arrivant au galop sur leur monture.
Vous n'êtes que des incapables. Faîtes en sorte de
mettre les autres à l'abri.
- Bon mettez-vous d'accord, se plaignit Biff. C'est
qui que j'bute maintenant ?
- T'es bon pour le cimetière toi, répondirent les 2
Vengeurs tout en se rengorgeant.
Désireux de sauvegarder ce qu'il restait des
villageois de Tungwatdon, les Métal Warriors
préférèrent laisser leur place et de laisser les 2
mercenaires livrer bataille.
Tandis que sous la direction des chevaliers tout le
monde se dirigeait en lieu sain, ils entendirent
derrière eux des sons à faire vaciller la raison.
C'étaient des sons totalement inconcevables et dont la
simple approche furtive par l'esprit n'aurait eu pour
effet que la catatonie. Les chevaliers furent les
seuls à arrêter leur fuite. Un silence tendu était
dorénavant de mise. Un frisson glacial leur parcouru
le corps comme quand, seul dans l'obscurité, vous avez
l'impression qu'une main inattendue se pose sur votre
bras ou de sentir comme une respiration sur votre
nuque... Toujours paralysés par la tension, ils
perçurent un ZZZZ et virent un projectile passer sur
leur tête et s'écraser un peu plus loin.
La curiosité est un vilain défaut. Nos héros
l'apprirent à leurs dépens. En souhaitant reconnaître
ce mystérieux projectile, ils aperçurent une masse
spongieuse tout à fait informe et sanguinolente. Se
penchant plus attentivement sur l'objet, les
chevaliers découvrirent que cette boule était un
agglomérat de membres humains et de chevaux entremêlés
comme s'ils avaient fusionné. C'était de la bouillie
animale !...
- Mais que s'est-il passé là-bas ? s'interrogea
Artefact. De quoi est donc capable ce Biff ?
Tout à coup, un autre projectile alla s'écraser tout
près d'ici.
- On dirait le cheval du Vengeur Solitaire, dit
Horion.
- Y'a quelque chose de bizarre..., fit Colinéus.
Effectivement. La gueule du pauvre cheval avait été
sauvagement attirée vers l'arrière de telle sorte
qu'elle pénétrait son propre anus ! C'était tout à
fait déroutant. En outre, on pouvait entendre comme un
bruit d'écoulement à cause du sang qui allait de la
tête dans l'anus. Cet afflux de sang boucha le conduit
anal, fit monter la pression jusqu'à ce que la tête
soit éjectée violemment, déroulant alors le corps qui
entra dans une rotation folle et qui expulsa du sang
de ces 2 extrémités dans un PFRRRT infernal à la
manière d'un ballon de baudruche qui se dégonfle...
Les Métal Warriors étaient éclaboussés de sang.
- Mais c'est porc ! constata Horion.
- Il y va pas de main morte ! Quelle boucherie,
s'exclama le Gardien de la Force.
- Regardez ce qui arrive au Vengeur Solitaire, fit le
troisième.
Biff était sorti de son tank-pelleteuse et,
brandissant un glaive à la lame étincelante, il
trancha en 2 le mercenaire qui priait à genoux pour
son salut :
- Le Grand Partage ! tonitrua Biff.
Puis, se retournant vers les chevaliers et se léchant
d'appétit les babines, il regrimpa dans sa machine de
fou : son prochain objectif était les Métal Warriors.

samedi, mai 01, 2004

Chapître 31 : Promenons nous dans les bois.

Jay, Magheor, Rei, Hankan et Tique étaient donc
parvenus à persuader Maëlle de se lever très tôt et de
les accompagner dans les bois dans le but de faire une
surprise à leur papa. En chemin, les enfants
expliquèrent à celle qui bougonnait dans sa barbe pour
avoir été injustement privée de sommeil réparateur,
que cette surprise consistait à mettre la main sur des
fleurs aux propriétés bien étranges. Peu avant l'aube
et sous certaines conditions météorologiques, ces
Tarjas ou bien encore ces Délices de la Nuit comme
elles étaient appelées, laissaient perler le long de
leurs pétales un liquide délicieusement odoriférant
dont l'injection sous cutanée promettait de planantes
évasions spirituelles, de douces sensations
psychédéliques ainsi qu'un état de bien être
euphorique. Ce qu'adorait par dessus tout Springman.
- Il faut faire vite, ordonna Jay. Le soleil va
bientôt se lever et on a toujours pas trouvé de
Tarjas. N'oubliez pas que liquide perd de toute son
efficacité s'il touche le sol avant d'être recueilli.
Mais tandis qu'ils venaient de traverser un talus, Jay
en tête et Maëlle fermant la marche, tous furent
submergés par une vague d'odeur pestilentielle qui
rappelait celle de la charogne.
- POUAH ! se plaignit Hankan. C'est quoi l'origine de
cette saleté ?
- Regardez, on dirait que ça vient de par là-bas,
indiqua Rei d'un mouvement de tête en direction de
branchages qui étaient secoués sans ménagement à
seulement quelques pas.
Après quelques secondes d'une angoisse et d'une
tension extrêmes, le fauteur de troubles apparut à nos
amis.
- Heu... attendez mais là faut qu'on m'explique laissa
échapper perplexe Magheor alors qu'il plissait les
yeux en regardant le nouveau venu.
Hélas pour lui, personne n'était en mesure de lui
fournir la moindre explication quant à la façon pour
la moins extraordineire avec laquelle la créature se
déplaçait. Puisqu'en effet, celle-ci "marchait" la
tête en bas, ses pieds dirigés vers le ciel... Et ces
derniers, tout en s'appuyant sur l'air, étaient
déplacés de telle sorte qu'ils suivaient la géologie
terrestre si bien que sa tête rasait toujours le sol
mais sansjamais le toucher. Tout cela semblait réduire
à néant tous les fondements même de la physique.
- Ah, ce qu'il est laid en plus, grimaça Rei.
Rien n'était plus vrai. Cette créature définissait à
merveille la notion de monstre, exactement comme
l'équipe de France de football définit la notion de
victoire. Effectivement, son corps, de forme
humanoïde, n'était qu'un amas de bestioles
grouillantes et rampantes : des bousiers, des
nécrobies, des nécrophores & Co. fourmillaient
frénétiquement sur toute la surface , ne laissant rien
entrevoir de ce qui eût pu ressembler de près ou de
loin à de la chair. En fait, seuls ses yeux furibonds
et glacials étaient visibles.
La présence de ces insectes répugnants n'était pas le
fruit du hasard, mais le fruit d'un pacte conclu
depuis bien longtemps, et que les 2 parties s'étaient
évertuées depuis à respecter pour le bien être de
chacune. Ainsi donc, en échange des pouvoirs
supranormaux que donnaient ces bestioles à leur hôte,
celles-ci se nourrissaient de ses tissus adipeux et de
toutes les protéines qu'il emmagasinait par
l'injection de cadavres.
- C'est Micantecutli, songea Maëlle. Le maître des
Goules.
Toutefois, cela faisait sûrement longtemps que
Micantecutli ne devait rien avoir mangé tant sa
constitution physique semblait souffreteuse comme
atteinte de cachexie. Il devait par conséquent se
dépêcher de passer à table sous peine d'être lui même
dévoré par ses insectes.
- HHHHHHHH..., souffla-t-il.
Pour le malheur de nos amis, à ce souffle fut joint
sans obligation d'achat une odeur âcre de putréfaction
et de moisissures.
- Bon sang, quelle haleine d'étable, s'épouvanta
Maëlle. Je veux bien être tolérante mais là il y a
quand même de l'abus.
Cette puanteur ajoutée à l'aspect tout à fait
repoussant de Micantecutli furent plus que suffisants
pour convaincre les 5 bambins de se carapater bien
vite, Maëlle sur leurs talons.
Cependant, alors qu'ils avaient parcouru près de 200
métres et qui plus est à toute vitesse, ils durent
s'arrêter nets : Micantecutli, en dépit de son
apparente faiblesse physique, se trouvait pourtant
peinardement devant eux, appuyé contre un arbre et
sifflotant joyeusement. Il semblait les attendre là,
eux qui avaient couru aléatoirement à perdre haleine.
- Il est très très fort, se crispa Maëlle.
Reprenant les mots d'une formule célèbre, le maître
des Goules déclara de sa voix enchifrenée :
- Si vous ne venez pas à Micantecutli, Micantecutli
viendra à vous. Je te veux toi, la Maëlle, toi qui a
massacré 5 de mes chers petits. Et contre ces 5 vies,
j'en prendrai 5 en plus de la tienne car poire pour
poire, marteau pour marteau.
Bien que n'ayant pas compris cette argutie, notre
héroïne, de son ton le plus obséquieux, adjura
instamment Micantecutli d'épargner les 5 enfants.
- TSK !TSK ! Que nenni, brocarda-t-il. Je vous veux
tous et sur le champ...
De l'abdomen du démon sortit alors une longue radula
fourchue, verruqueuse, encombrée par endroits de
monceaux de champignons semblables à de vieux brouets,
et qui se déroula tel un fouet pour aller
s'entortiller autour de Jay. Puis en un éclair,
Micantecutli l'attira ainsi vers son ventre et essaya
de l'y enfoncer en le pressant de toutes ses forces
provoquant alors des râclements bouillonnants comme
quand on marche dans de la vase.
Personne n'avait eu le temps de réagir. Seules des
lucilies, excitées par ce mouvement brutal
annonciateur d'un futur festin, virevoltaient et
bourdonnaient tout près de Jay dont les 2 jambes et
une partie du tronc étaient déjà entrés à l'intérieur
de la créature.
- Arrêtez ça ! gronda Maëlle. Ou j'appelle
Springman...
- Springman ? sourit Micantecutli. Avec toutes les
Tarjas que je lui ai apportées, il n'est pas prêt de
sortir de sa transe...
- Mais t'es pas bien dans da tête ! Faut pas faire
ça...
- Oh non... oh ben zut alors, v'la t'y pas que je vais
me faire engueuler maintenant, rit de bon coeur le
Frisky.
- Mais si voyons, c'est mal ce que tu fais, poursuivit
Maëlle. Il n'est pas permis à qui que ce soit d'ôter
la vie à autrui, c'est un bien trop précieux qu'offre
le destin. Pourquoi donc faire de cette vie un enfer ?
Pourquoi cet attrait pour la haine ? Pourquoi ne pas
plutôt vivre dans une simple communion, mère de toutes
les valeurs saines, et jouir de chaque instant ? Et
puis pourquoi...
- Pfffffff..., t'as pas bientôt fini ta logorhée, le
coupa Micantecutli. Tu m'embêtes. Je vais encore mal
digérer et me sentir ballonné.
Notre héroïne n'était pas aussi stupide qu'elle
semblait le montrer. Elle avait su dès le départ que
ses paroles pour un monde meilleur seraient vaines vis
à vis du Frisky. Aussi avaient-elles un objectif
purement dilatoire. Car du coin de l'oeil et grâce à
sa vivacité d'esprit, elle avait aperçu Magheor, Rei,
Hankan et Tique se rassembler et unir leurs mains tout
en prononçant un flot de paroles inintelligibles. Elle
avait soupçonné dès lors que Springman leur avait
inculqué quelques tours de sorcellerie.
Et elle avait raison. Micantecutli, amusé par Maëlle,
avait stoppé son ingestion et ne remarqua pas non plus
la boule de feu qu'avait créée les 4 enfants et qui le
frappa en pleine tête. Durement atteint, il dut lacher
sa proie et durant un bref instant, tous les insectes,
effrayés, se séparèrent de son enveloppe charnelle de
telle sorte que nos protégés eurent le temps de voir
que ce corps n'était que de la cellulite, rien d'autre
que de la cellulite, restes retraités de tous les
cadavres dévorés...
Nos jeunes amis crurent bien avoir vaincu.
Malheureusement pour eux, le corps, si l'on peut dire,
de Micantecutli se reconstitua, et dans une furie
totale, aveugle, il projeta une décharge électrique
vers Tique.
Une décharge électrique que reçut de plein fouet
Maëlle qui, dans un instinct maternel, s'était
déplacée afin de servir d'écran à Tique. Elle fut
envoyée 20 mètres plus loin. Ecrasée contre un tronc
d'arbre. Plongée dans un profond coma...