mercredi, avril 07, 2004

Chapitre 7 : Combat pour une princesse

De par sa simple volonté, Pestilence modifia le décor environnant. Tout ce beau petit monde se trouvait maintenant dans un vaste terrain vague qui aurait très bien pu appartenir à la Terre. Mais à en juger par les nuages ténébreux qui encombraient un ciel zébré en permanence d'éclairs couleurs sang, il était clair qu'ils étaient toujours à DarkCampus.

Ce même Pestilence dit :

- A présent que nous sommes plus à notre aise, battons nous !

Punisher s'avança vers Horion et passa immédiatement à l'attaque. De sa gueule béante sourdit brutalement une myriade de vomissures obscènes. Elles étaient composées d'une part de boulettes de viande qui avaient croupi dans ses chymes saumâtres, et d'autre part d'os rongés par les verrues parsemant l'intérieur de son organisme. Dans le même temps, il envoya par son nez des jets d'un liquide verdâtre et putrescent, accompagnés d'une odeur de miasmes méphitiques. Enfin, il s'enfouit une main dans son anus et la fit ramper le plus loin possible à l'intérieur de son intestin, afin d'y récolter des restes humains avariés et souillés d'enzymes inconnues. Tout comme précédemment, il envoya le fruit de ses recherches vers Horion.
Ces substances, véritables parangon de l'horreur, étaient jetées avec une telle haine, qu'elles constituaient un danger atavique pour Horion. Fort heureusement, les tuyaux de son armure, en s'élevant à une vitesse inimaginable, captaient ces débris surnaturels et les absorbaient sans l'atteindre. Seule une boulette de viande échappa à la vigilance de ses tuyaux et lui égratigna légèrement une oreille. Cela suffit néanmoins à lui déclencher une douloureuse otorrhée.
Horion riposta en jouant de sa guitare, provoquant l'arrêt des projectiles néfastes puis débitant, tranche par tranche, plusieurs parties du corps de Punisher. Touché en de multiples endroits, le démon impuissant tituba, hurlant de souffrances et de rage. Horion était bien parti.
De son côté, Artefact était opposé à Pestilence. Celui-ci, par sa tête Landais, lui décocha pénardement une averse d'oscilloscopes gigantesques. D'une main, notre ami se protégeait grâce à son bouclier et de l'autre, il pianotait sur son ordinateur pour trouver la parade à cette tête. Il réussit. S'avançant prudemment mais fermement, sa craie à la main, il schématisa sur Landais un pont de Graetz avec des diodes montées... à l'envers! Si bien que la tête Landais se consuma sur le champ dans une odeur de barbecue. Elle agonisa dans un dernier râle : "It is forbiddennnnnnnnnnnn...".
Ensuite, trois têtes passèrent conjointement à l'offensive. Longuemare se mit à débiter des propos incohérents afin d'aliéner Artefact ; Bogdansky jeta par effet Magnus des volumes de vingt kilos du Cohen Tanoudji couplés à des équations différentielles insolubles ; et Saquet, lui, sélectionna son programme « destruction » et projeta des disquettes - shuriken.
Toutefois, Artefact, confiant, ne cilla point et répliqua brillamment. Il tua ces têtes en leur écrivant respectivement : "Hé! J'ai eu mon module de thermo !", "Je suis volontaire pour passer au tableau."
Puis finalement : "V'là un mail : I love you !". D'un seul coup, les trois têtes se désagrégèrent en exhalant une fumée hâve.
Face à ces échecs, Pestilence, ou plutôt ce qu'il en subsistait, préféra prendre la fuite, mais tout en fourrant nerveusement les mains dans les poches de son jean, toujours pour consulter son étrange opuscule...
Le dernier duel mettait aux prises Colinéus et Pénétrator secondé par sa grosse quéquette turgescente. Déjà, de la mucine bouillonnait aux sommets de ses bubons gangrenés, et des volutes de gaz d'origine fécale suintaient de ses escarres bourbeux.
Cependant, Colinéus devança son attaque. Il leva son anse, non pas pour créer un vortex mais pour représenter un sexe de femme. Tel un maniaque, Pénétrator se rua aussitôt et s'embrocha dedans. Mal lui en prit! Car ce vagin était non seulement dépourvu de moiteur aux vertus coulissantes, mais était en fait enduit , en guise de vaseline, de sable, de graviers, de taies de verre et de malabar. Une fois la bite à l'intérieur, le diamètre se rétrécit puis le pouvoir de l'anse fit translater longuement et fougueusement cette excroissance perverse. Pénétrator avait beau se débattre, il était prisonnier. Il était aussi secoué qu'un insecte empalé sur un essuie-glace. Alors, il
déchira l'air de cris plaintifs et rauques. Soudain, un de ses testicules s'écrabouilla, se ratatina et explosa en émettant un bruit sec, semblable à ce que l'on entend en écrasant un gâteau sec ou un cloporte. Pénétrator, muet de stupéfaction, put alors s'extirper de ce sexe assassin et contempla, abruti, ce vide nouveau et honteux. Quant à sa verge elle même, c'était devenu une parodie de virilité. Elle
était comme râpée. La surface de la peau faisait penser à une carapace de spaghettis bolognaises spongieux. Le prépuce avait en partie fondu. Le reste pendait minablement et se présentait tel un bavoir de nourrisson qui vient juste de vomir ses épinards ainsi que sa purée de carottes. Enfin, le gland donnait l'impression d'avoir macéré trop longtemps dans l'alcool à 90° tellement il avait de cloques. Malgré tout, cette verge exposait encore sa taille originale! Oh bien sûr, maintenant avec ce sac de pommes de terre en moins, Pénétrator pourrait marcher plus rapidement mais cela ne le consolait pas. Il finit par déguerpir, rouge de confusion et pleurnichard, pour rejoindre Pestilence.
Ainsi, nos trois héros avaient vaincu. Seul Punisher résistait vaillamment, nonobstant de terribles supplices. Pourtant, profitant du peu de forces qu'il lui restait et d'un bref moment d'inattention de Horion, il prit Maëlle par surprise et l'agrippa de ses pattes moribondes. Quel otage de luxe! Malgré la faiblesse physique de Punisher et la fuite éperdue des deux autres démons, cet acte désespéré était-il en mesure de renverser la situation ?