Chapitre 4 : Au coeur des tenebres
Les pensées les plus ahurissantes se bousculaient dans la tête de Maëlle, en proie à une frayeur ancestrale. Comment était-il possible qu’une telle Abomination puisse exister dans le monde rationnel qu’elle connaissait ? Etait-il raisonnable de croire mots pour mots les révélations de cette chimère sans âge ?
Toujours est-il que son esprit agnostique en avait pris un coup. Elle aurait voulu s’évanouir pour ne pas avoir à endurer les souffrances de son tragique destin. Mais il est des fois où la Terreur ressentie est si grande que même la perte de connaissances vous est refusée, tout comme la plongée dans la folie.
Alors Maëlle cria :
- AU SECOURS!... A MOI... PITIE... A L AIDE!...
Cette brutale débauche d’énergie déclencha en PUNISHER un rire des plus répugnants. Un rire caustique qu’il semblait ne plus pouvoir stopper. Il se répéta longtemps, tel une antienne lancinante, glaçant Maëlle jusqu’à la moelle. Jusqu’au plus profond de ses entrailles.
- Tu peux toujours appeler de l’aide, se ressaisit-il. Sache toutefois que personne ne t’entendra. Tu es ici à « DarkCampus », une dimension parallèle que seuls les Démons peuvent pénétrer !
Allez ! fini la causette, et à la soupe maintenant ... viens rejoindre le Charnier que constitue mon corps !
Le Nounours PUNISHER ouvrit sa gueule, dévoilant des rangées de crocs fraîchement aiguisés, dont le crissement les uns contre les autres rappelait les Combats de Pioches de l’Antiquité, et qui ne présageait rien de bon pour la tendre et appétissante Maëlle.
Elle sut que tout était fini et souhaita que le calvaire éternel dont son âme serait affecté ne soit pas ... trop long.
Soudain, un coup d’une violence extrême retentit et réduisit en miettes la porte de la chambre !
De cette ouverture dépassait une espèce de bélier tordu qui projeta vivement PUNISHER, surpris, contre le mur et l’assomma.
- Du secours ? pensa Maëlle en regardant PUNISHER allongée à même le sol. Oui, ça ne peut être que des amis... OH NON ! ... Mais qu’est ce que...?
Elle observait cet opulent bélier, d’au moins 3 mètres de long, qui n’en était pas un. De par son expérience exacerbée, elle reconnut l’aspect d’une gigantesque verge, percée en de multiples endroits par des furoncles explosés ou en passe de l’être, et parcourue par un réseau de veines boursouflées et violacées. A son autre extrémité gisaient hideusement 2 testicules aussi gros que des sacs de pommes de terre et qui raclaient le sol. Le scrotum, exsangue et soigneusement épilés, grouillait de larves et d’asticots qui apparaissaient ou disparaissaient selon leurs allées et venues dans les sombres cavités de la peau.
Alors surgit entièrement cette nouvelle Malédiction. Elle marchait maladroitement en raison de ces 2 énormes sacs disproportionnés qu’elle devait porter dans ses bras.
- NON PAS TOI ! Pas déjà ! gémit PUNISHER
Le Démon nouveau, à l’apparence humaine mis à part ses organes génitaux et sa tête de crapaud, répondit vulgairement en ces termes :
- Hé si c’est moi : Pénétrator ! Tu as essayé de me niquer salopard ! Ne le nie pas. Mais c’est moi qui tuerai cette salope en la pénétrant de haut en bas jusqu’à lui faire arracher et déchiqueter le crâne et les tripes !
Ensuite, se tournant vers Maëlle, il lui décocha une giclée âcre et dégoulinante par son meat urinal qu’elle esquiva admirablement. Hélas, pas la deuxième salve qui partit du côté de son sexe suite à l’éclatement d’un furoncle. Le pus gluant et nauséabond la crucifia en forme de X sur le mur.
Satisfait de sa technique, Pénétrator s’avança puis parla... par l’orifice de son gland ! En fait, ce membre grotesque était doué d’une vie propre, indépendante de son Maître. On aurait dit deux frères siamois.
- Avant de te sabrer et de te trancher en deux, je vais d’abord te lobotomiser afin d’ingurgiter ta cervelle ! Subséquemment à ces paroles, des grappes de vermisseaux sortirent lentement et horriblement du méat, accompagnés d’un torrent de boue noire et d’un abject bruit de succion gourmand.
Les vermisseaux étaient tout près des yeux injectés de sang de Maëlle quand Punisher rugit :
- Non arrête!
- Il est trop tard pour toi désormais, fils de pute ! gueula la piteuse bite.
- NON ARRETE ! s’écrièrent en cœur plusieurs autres voix inconnues.
A cet ordre, même Pénétrator resta bouche bée ! ... au grand désespoir de Maëlle qui n’était manifestement pas au bout de ses surprises !
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